mardi 27 janvier 2015

1. En attendant la mer...




 En attendant la mer », installation de Didier Tallagrand à la station d’épuration…


Le projet de Tallagrand.      Du recueil de mémoire à l'écriture trans-média (texte entrecoupé d'images rappelant en contrepoint des travaux associatifs passés qui ont créé des fondements possibles à l'émergence de ce projet inédit. sans donc aucun rapport direct avec lui !)


"Le projet porté par l'association Les Rias traverse plusieurs enjeux liés à la culture des territoires, à l'art dans l'espace public rural et à son rôle dans la construction de leur identité commune. Il porte des dimensions artistiques, historiques, pédagogiques et écologiques.
A partir d'un contexte territorial remarquable le projet résonne en espaces réticulaires par son arborescence numérique.
L'accomplissement  du projet fait suite et sens avec les projets précédents:
Résistance, Mouvance, Mémoire de clandestinité, déployés ces dernières années.


Etape de travail très antérieure ou la réécriture numérique des concrétistes
 brésiliens, elle-même réécrite ensuite  par la danse...
Transpositions de types d'écritures  et  langages, offertes par le numérique...
Cf blog Ecritures numériques  
clos mais toujours visités avec ses  plus de 41000 visites...


En attendant la mer.  La réalisation d'une oeuvre d'art dans l'espace public, sur la commune de Saint Apollinaire-de-Rias, par l'artiste Didier Tallagrand apparaît comme tête de pont d'un maillage conjuguant histoire géologique et géographie physique enrichie des dimensions plastiques actuelles du numérique.

Un ponton en bois, type embarcadère balnéaire domine la station d'épuration de Saint Apollinaire de Rias et le paysage alentour.
La charpente est posée sur le bas-côté de la route qui mène au village, étroite dans sa largeur pour ne laisser circuler qu'une personne, sa longueur est d'environ 6 m. L'appareillage est construit dans le bois du pays : le châtaigner.
Arrivé à l'extrémité du promontoire le surplomb est impressionnant, tout en contemplant le panorama, le spectateur peut lire gravé sur une plaque de métal fixée sur la balustrade: EN ATTENDANT LA MER...

C'est un objet "déplacé" dans ce paysage, mais un objet qui fait lui même récit et interroge plusieurs couches constitutives du paysage et de l'usage de l'espace public:

Il se trouve que le nom de Rias vient probablement de Ria: vallée de fleuve envahie par la mer... et que à quelques kilomètres de là sur le site géologique du bois du Four, près de Vernoux, affleurent des fossiles marins venus des couches sédimentaires constituées il y a 200 millions d'années, lorsque la mer recouvrait la région. D'un intérêt géologique reconnu (label Géopark), ce site calcaire  est un" isolat "dans un paysage environnant  granitique.



(JPG)
Un passé déjà réinterrogé, différemment par le travail associatif sur le Fin gras du Mézenc,
 un projet où se réinterrogeaient des pratiques anciennes, agricoles et sociologiques, 
un plaidoyer pour la protection et le développement de la biodiversité... Mermet & Giroux... 
D'une sortie au Mézenc ou biodiversité en fête de la science


Marqueur d'une prise de conscience sur les évolutions du climat et la montée annoncée des eaux des océans, le ponton est plus pédagogiquement le point de vue d'une prise de position éco-citoyenne,  car situé sur le site de la station d'épuration totalement biologique de la commune, c'est une lecture sur le fonctionnement de cet équipement exemplaire en milieu rural dont les eaux propres vont rejoindre la mer au fil des ruisseaux, rivière et fleuve.

Un objet minimal qui va aussi déplacer le spectateur , physiquement dans un premier temps puisque ce ponton a besoin d'être activé sensiblement. Intellectuellement aussi car son appréhension va révéler toutes ces couches sédimentaires de lecture d'une réalité, de son histoire, et d'un patrimoine local.
Poétiquement, c'est aussi un objet évocateur de récits.

Ce n'est pas un objet isolé de plus dans le paysage. Le site est géolocalisé sur la carte interactive des Inforoutes de l'Ardèche qui fait lien avec le site internet http://www. enattendantlamer.org et le site internet de la commune http://www.saint-apollinaire-de-rias.fr. Sur le ponton un QRcode est gravé lisible à partir d'une application pour smartphones, androïdes et Iphones qui renvoie au site éponyme. Le public pourra avoir accès à des informations et  découvertes complémentaires, visionner une oeuvre vidéo additionnelle à l'objet lui même . Des panneaux  à contenus pédagogiques concernant plus particulièrement la station d'épuration seront  installées in-situ.


Maillages historiques et géographiques

(JPG)
Stage photos des Rias en Arles (2009)
Mouvances, eau, et travail sur la photo. Des prises de clichés à un tri et à la difficulté de concevoir des critères d'évaluation,
si ce n'est avec l'émergence des choix relatifs à la mise en forme, par chaque stagiaire, de l'organisation du panneau d'exposition de son propre travail. 

                                         
Sur la carte interactives des inforoutes de l'Ardèche est aussi géo-localisé le "Parcours d'art" sur le territoire de la commune en 7 étapes et 7 repères et liens ouverts vers des blogs particuliers à chacun d'eux. Un croisement horizontal des médias s'ouvrira aussi sur le site de la commune de Saint Apollinaire avec l'image de la carte Inforoutes et des liens vers les blogs des lieux et espaces repérés.

1- En attendant la mer,
Oeuvre de Didier Tallagrand, 2015
Départ du circuit, QR code gravé sur le ponton, station d'épuration écologique.



Un sentier de randonnée d'environ 23 km relie les différents sites, déroulant une lecture paysagère, botanique, géologique...  par une immersion dans ce paysage singulier.




(JPG)
Le bien commun des compositions par chacun de ses images de
 voyages en Camargue... Sans omettre les explorations de créations sonores...



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Le collectif de travail,





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